0,013 d'acide phosphorique, 0,18 de cendres et 2 cc. 02 d'alcalinité. Marmelades. L'analyse est essentiellement la même que pour les sirops; on recherche les colorants artificiels, les agents de conservation, les édulcorants artificiels, et l'on fait l'essai de précipitation par l'alcool pour rechercher la dextrine. On polarise la solution au 1/10 avant et après inversion; si la solution invertie donne une rotation lévogyre inférieure à 1° ou une rotation dextrogyre, il faut soupçonner la présence de sucre de fécule. La recherche de l'addition frauduleuse de marc de fruits se fait en déterminant les matières insolubles dans l'eau sur 25 gr. L'auteur a trouvé les chiffres maxima suivants pour les teneurs en éléments insolubles qu'on rencontre dans les marmelades: groseilles, 4,08 p. 100; fraises de jardin, 1,85 p. 100; fraises de bois, 5,23 p. 100; framboises, 6,14 р. 100. E. S. Moyen de distinguer le sang de l'homme d'avec celui des animaux. MM. H. MARX et E. EHRNROTH (Münchener med. Wochenschrift du 16 février 1904). — MM. Marx et Ehrnroth recommandent de procéder de la manière suivante pour différencier les taches de sang humain de celles du sang des animaux. On racle la tache, récente ou ancienne; le produit du raclage est mélangé avec une solution aqueuse de chlorure de sodium à 6 p. 100; on place une goutte de ce mélange sur une lame de verre; on ajoute une goutte de sang humain recueilli séance tenante à la pulpe du doigt; on agite; on recou-vre d'une lamelle, et l'on procède à l'examen microscopique Si -la tache raclée était formée par du sang humain, les globules rouges de la goutte de sang frais restent isolés, sans tendance à se grouper; si, au contraire, la tache provenait du sang d'un animal quelconque (chien, cheval, mouton, porc, lapin, bœuf), les globules rouges de sang humain frais s'agglutinent au point qu'ils deviennent méconnaissables. Le sang de singe se comporte à peu près comme celui de l'homme; le signe suivant permet de les distinguer: lorsqu'on ajoute une goutte de sang humain frais au liquide qui a dissous une tache de sang humain, les globules du sang frais deviennent épineux et crénelés, tandis que, au contact du sang de singe, ils se ratatinent et deviennent polygonaux. A propos de la recherche de la saccharine dans la bière. M. WAUTERS (Bulletin de l'Association belge des chimistes d'octobre 1903). M. Wauters a fait, en collaboration avec MM. Pivont et Warsage, des expériences qui ont permis de constater que les matières amères du houblon ou des substances qui le remplacent quelquefois dans la bière ne donnent pas d'acide salicylique ni de corps fournissant la réaction violette avec le perchlorure de fer; le malt torréfié, qui contient du maltol, pouvant être confondu avec l'acide salicylique, n'a pas davantage d'influence, car le maltol est détruit par la potasse caustique; la glycyrrhizine en solution assez concentrée donne, avec le perchlorure de fer, après l'action de la potasse caustique, une coloration violet-brun très faible et instable, qu'il est impossible de confondre avec la coloration violette franche et stable que donne l'acide salicylique. Du reste, la glycyrrhizine ne fournit pas d'extrait éthéré sucré, et il est très facile d'épurer cet extrait avec un peu de perchlorure de fer; dans ces conditions, il ne donne plus de coloration après traitement par la potasse caustique. Recherche de l'acide tartrique M. D. GANASSINI (Bollettino chimico farmaceutico, 1903, p. 513). Pour rechercher l'acide tartrique libre, on chauffe à l'ébullition le liquide à examiner avec une petite quantité de minium; après décantation et filtration, on ajoute au liquide filtré son volume de solution à 20 p. 100 de sulfocyanure de potassium. En présence de l'acide tartrique libre, le mélange noircit au bout de quelques instants; il se dépose du sulfure de plomb. La réaction se produit dans une solution d'acide tartrique à 1 p. 100. Eviter la présence des acides minéraux : les autres acides organiques n'entravent pas la réaction. A. D. Essai de la teinture d'iode. M. F.-H. ALCOCK (Pharmaceutical Journal, 1904, I, p. 9). Le procédé le plus simple est le suivant: prendre une quantité suffisante de la teinture à examiner et l'agiter avec un excès de mercure métallique; il se forme rapidement de l'iodure mercurique, qu'on dissout en ajoutant de l'iodure de potassium; la solution doit être incolore. La teinture préparée à l'alcool méthylique conserve une coloration jaune foncé. On alcalinise avec un peu de potasse ou de soude, et le liquide est soumis à la distillation. A. D. Réaction du curcuma - M. J.-E. SAUL (Pharmaceutical Journal, 1904, 1, p. 29). O-E. Belle (Pharmaceutical Journal (4) 15, p. 551) a indiqué un réactif du curcuma, consistant en une solution de diphenylamine dans un mélange d'alcool et de SOH2. On obtient une coloration violet-pourpre. Saul a obtenu la même coloration en employant un mélange d'alcool et de SO+H2 sans diphenylamine. La réaction colorée est produite par SO+H2 sur le curcuma en présence de l'alcool. Une addition d'eau ou d'alcool détruit la coloration. A. D. BIBLIOGRAPHIE Les résidus industriels de la fabrication des hufles et des essences utilisés par l'agriculture comme aliments et comme engrais, par MM. EUG. COLLIN et EM. PERROT. Un vol. de 299 pages, avec 93 figures (A. Joanin, éditeur, 24, rue de Condé, Paris). On sait quelle importance ont pris en agriculture les drèches et les tourteaux qui constituent les résidus de la fabrication des huiles et des essences; non-seulement certains d'entre eux constituent d'excellents aliments pour les animaux, mais ce sont encore des engrais de premier ordre, à cause de leur teneur en substances azotées : ces résidus industriels ont acquis actuellement une valeur marchande suffisante pour qu'il y ait intérêt à les frauder et pour que leur expertise soit devenue souvent nécessaire. MM. Collin et Perrot ont pensé avec juste raison que l'examen microscopique était de beaucoup le meilleur moyen de déterminer ces produits, et ils ont entrepris une étude très complète de cette question, dont l'exposé donne une très grande valeur originale au volume qu'ils publient actuellement. Ce volume comprend deux parties: la première renferme des renseignements généraux sur l'origine, l'emploi et la constitution des tourteaux, ainsi que sur les avantages et les inconvénients qui résultent de leur utilisation. Cette partie résume les connaissances actuelles sur cette question, et elle s'adresse plus particulièrement aux cultivateurs qui utilisent ces résidus industriels. La seconde partie, sur laquelle nous appelons tout spécialement l'attention de nos lecteurs, est entièrement originale; elle constitue une étude monographique de morphologie externe et interne des graines et des fruits oléagineux, ainsi qu'une monographie des tourteaux-aliments et des tourteaux engrais au point de vue de leur aspect extérieur, de leurs caractères microscopiques, de leur composition chimique, de leurs altérations ou falsifications, de leurs usages, avec les avantages ou les inconvénients qui en résultent. C'est un ouvrage très consciencieux et très intéressant, qui ne pouvait être entrepris par des savants plus autorisés, car l'un d'eux a acquis une légitime réputation dans les études de diagnose microscopique. Aussi ne doutons-nous pas de l'accueil que rencontrera ce travail auprès des cultivateurs et des chimistes agricoles. X. R. Essai des combustibles, par D. SIDERSKY. Un vol. de 185 pages de l'Encyclopédie Léauté (Gauthier-Villars, éditeur, 55, quai des Grands-Augustins, Paris). Prix: 2 fr. 50. L'analyse des combustibles a pris une extension considérable, surtout depuis l'introduction, dans les essais industriels, de la détermination du pouvoir calorifique. Les méthodes analytiques elles-mêmes se sont perfectionnées, et la littérature technique s'est enrichie de nombreux documents intéressants. En même temps, on a beaucoup étudié le rôle des cendres, leur fusibilité, etc., de sorte que les ingénieurs et les chimistes, chargés souvent de ces études, ne peuvent plus se borner aux essais sommaires dont on se contentait autrefois. C'est pour répondre aux besoins actuels que l'auteur a rédigé ce petit livre très substantiel, exposant successivement la classification des combustibles, les qualités à exiger d'une houille destinée à l'industrie, le mode de prélèvement des échantillons, Panalyse chimique industrielle, l'analyse détaillée des cendres, l'étude de la fusibilité des cendres, l'analyse chimique élémentaire, le pouvoir calorifique, la description des principaux calorimètres, la bombe classique de Berthelot, l'obus Mahler et les modifications allemandes, le calorimètre américain système Parr, qui est très original, et ceux de Hartley et de Darling, ainsi que les diverses formules proposées pour le calcul indirect du pouvoir calorifique. Dans l'annexe, l'auteur présente une série de tableaux numériques donnant la composition chimique et le pouvoir calorifique de tous les combustibles usités et d'un grand nombre de corps organiques, avec indication des auteurs respectifs, ainsi que quelques notes intéressantes sur le calcul de la quantité d'air nécessaire à la combustion, sur les pertes de chaleur et sur le chauffage des chaudières à vapeur. Rien n'a été négligé par l'auteur pour donner, dans son petit livre, un résumé des connaissances actuelles sur cet important sujet, et la bibliographie détaillée qui termine le volume permet au chercheur toutes sortes d'investigations. Naturellement, le cadre restreint d'un aide-mémoire n'a pas permis les grands développements qui ont leur place ailleurs, et, dans la description des méthodes et des appareils, l'auteur s'est borné à ceux qui conduisent à des résultats absolument exacts. De nombreuses notes pratiques sont disséminées dans tous les chapitres. Le texte est illustré par une quinzaine de gravures. Action des sels de cuivre sur les végétaux, par F. Porchet, assistant au Laboratoire de chimie agricole de Lausanne (Dissertation présentée à la Faculté des sciences de Lausanne pour obtenir le grade de docteur ès-sciences). L'emploi de plus en plus répandu des traitements cupriques en agriculture a conduit l'auteur à rechercher l'action exercée par le cuivre sur les végétaux. Voici les conclusions de son travail : 1o Par les traitements cupriques, on introduit dans les végétaux de très petites quantités de cuivre; 2o Ce métal produit une excitation qui se traduit par une poussée plus vigoureuse, une maturation plus hâtive des fruits, mais cette excitation n'est qu'un stade de l'intoxication produite par le cuivre; 3o Il n'y a pas de relation de cause à effet entre la verdeur plus intense des plantes sulfatées et les modifications de la composition chimique des fruits. NOUVELLES ET RENSEIGNEMENTS Décret instituant au Ministère du commerce un Comité technique d'œnologie. Par décret en date du 22 mars 1904, il a été institué, au Ministère du commerce, de l'industrie, des postes et télégraphes, un Comité technique d'œnologie, chargé d'étudier les mesures à prendre dans l'intérêt du commerce français des vins et spiritueux, tant pour la vente à l'intérieur que pour l'exportation de ces produits. Ce Comité est composé comme suit : Président: Le Ministre du commerce, de l'industrie, des postes et des télégraphes. MM. Vice-présidents : Tisserand, conseiller maître à la cour des comptes, président d'honneur de la Société d'ampélographie et des viticulteurs de France. Armand Gautier, membre de l'Académie des sciences. Le directeur général des douanes ou son délégué. Le directeur général des contributions indirectes ou son délégué. Le directeur de l'agriculture ou son délégué. Un inspecteur général de l'agriculture. Le directeur du commerce et de l'industrie ou son délégué. Le chef de la division du personnel et de la comptabilité au Ministère du commerce et de l'industrie ou son délégué. Troost, membre de l'Académie des sciences. Riche, membre de l'Académie de médecine. Behal, professeur à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris. Rocques, chimiste-expert à Paris. Gaden, membre de la Chambre de commerce de Bordeaux. Boutelleau, vice-président de la Chambre de commerce d'Angoulème. Turpin, négociant en vins à Rouen, président honoraire du Syndicat national du commerce en gros des vins, spiritueux et liqueurs. Mandeix, négociant en vins au Havre, président du Syndicat national du commerce en gros des vins, spiritueux et liqueurs. Cuvillier, négociant en vins à Paris, président de la Chambre syndicale du commerce en gros des vins et spiritueux de Paris et du departement de la Seine. Dubosc, négociant en vins à Bordeaux, président du Comité international du commerce des vins, spiritueux et liqueurs. Piguet, négociant en vins à Macon, président de la Fédération du commerce d'exportation des vins, spiritueux et liqueurs, vice-président de la Chambre de commerce de Macon, |